vendredi 10 janvier 2025

Chaoué 9 Janvier 2025

 

Rando de Chaoué (Allonnes): 9 Janvier 2025

Nombre participants: 37
Terrain:  chemin70% Bitume 30%
Temps:    soleil et très frais: Température 6°
  Départ: 13h45

Stationnement: Parking du Théâtre de Chaoué
 Durée: +/-
2h45mn
Parcours:
de 9,55km
Difficulté:  Facile
Dénivelé Positif:
132m

Dénivelé Négatif: 81m
 Point Haut:
102m
 Point Bas:
131m
Balisage:  Jaune+Personnalisé

 

 

Histoire: Le Chaoué comptait une population de 1,660 habitants en 2012 et en 2015 la population est passée à 1,689 habitants, soit une différence de 29 habitants en 3 ans.

 Allonnes: 11108 habitants en 2020


Blason de la ville d'Allonnes (Sarthe)


étymologie.gué.moulin.cité médiéval

  Nous voici dans Chaoué.
Alors, d’où vient ce toponyme ? Bâtis sur la racine indo-européenne « Kal », il désigne communément des lieux pierreux, caillouteux et souvent pavés. C’est le cas de Chaoué, « cale oué », qui signifie lieux de passage.
D’après vous, pourquoi avoir choisit cet emplacement pour franchir la Sarthe ? Nous sommes ici sur un point géographique favorable à la traversée, en contrebas du bois Marshain. Dès lors, rien d’étonnant au dessin d’un ouvrage long de 50m environ, large de 6m qui est désigné comme « ancienne chaussée en ruine » sur une carte du XVIIe siècle représentant le site de Chahoué, à deux encablures de l’aval. Cette chaussée présente les caractères essentiels d’un gué romain. Était-elle pavée ? Aux dires des anciens propriétaires de la Grande
Maison de Chahoué, visible sur le plan, de grosses pierres plates étaient perceptible au départ de la chaussée, devant une tour encore visible au XVIIe siècle. C’est sans doute le témoignage de ces pierres qui a fait imaginé à l’historien J.R.Persche le pont romain : « Quand les eaux sont basses, on aperçoit encore dans la rivière les traces d’un pont qui conduisait à la voie romaine des Andes ». Maulny parle lui d’un gué nommé Chaoué (Castellus Verus) : « Quand les eaux sont basses, on aperçoit encore dans ce gué, les traces d’un ancien pont qui conduisait à la voie romaine ces Andes ». Ce gué avait une grande importance car un changeur était présent au XIIe sur ce lieu de péage.
Près de là,
le moulin de Chaoué tire son nom du mot chaillou, ou caillou, rappelant que ce moulin fût bâti auprès d’un gué pavé permettant le passage de la rivière de la Sarthe. Il se compose d’un seul bâtiment de pierres et est situé en rive droite de la Sarthe. Deux roues font mouvoir deux paires de meules écrasant ensemble vingt quintaux de froment par jour.
Au
XIIe siècle, année où il a été construit, le moulin, comme la terre seigneuriale dont il dépend, appartient aux Plantagenêt, comtes du Maine et d’Anjou. Il est endommagé pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453) puis réaménagé en 1552. Exploité par la famille Bouix jusqu’en 1962, date où il cesse toute activité avant d’être transformé en résidence en 1979, de la farine à pain et animale y est produit.
Bien que la période mérovingienne soit mal connu, on sait qu’une petite population rurale occupait les ruines gallo-romaines, l’existence d’un atelier monétaire et d’un cimetière. Les monuments antiques paraissent fermés puis abandonnés. On devine un repli spatial et démographique de la ville.
A cette époque médiévale (entre le
XIe et XIVe siècle), son seigneur avait le droit de pêche sur la rivière et se livrait à des joutes navales avec ses vassaux. Le droit de Couleuvrine (petit canon) lui permettait de défendre le gué sur la rivière, du haut du château fortifié. 

 Ce bois de chaoué est constitué d'une multitude d'essences (cerisiers, chênes, érables, frênes, hêtres, sapins...). Mais aussi des essences rares (qui sont indiquées dans le bois).

 

     Moulin de Chaoué autrefois.


 

Notre point de Départ.




      Le Moulin de Chaoué Aujourd'hui.



Nous ne passons pas devant le château de la Forêterie pour cause de chemin non praticable (suite aux précipitations de la veille), aujourd'hui, nous empruntons un chemin de travers pour rejoindre les châteaux d'eau  dans les Bois de Marin et nous longeons le Boulevard d'Anjou (D51) vers  la ZAC d'Allonnes, Esatco, CCMB'LOC , Leroy Somer, AMG Materiaux, nous tournons sur droite sur le chemin du verger, le chemin de la Mission en passant devant le terrain de moto- cross de la ville d'Allonnes, puis nous laissons le stade Claude Voisin sur notre gauche et allons directement rejoindre la plaine aux sports, retour à notre point de départ l'espace Chaoué.

                                 Jean-Yves, Claude, Bernard et Bénédicte nos 3 Encadrants du jour


                                 Voilà plusieurs propositions de parcours à partir de Chaoué

                               L'Explication par l'image de la modification de notre itinéraire 

Écluse sur la Sarthe:La Sarthe prend sa source hors du département auquel elle a donné son nom, à Saint-Aquilin-de-Corbion, dans l'Orne, à une altitude de 252 mètres.     Comme beaucoup de cours d'eau, la Sarthe fut utilisée très tôt, dès le Moyen Âge, pour la navigation fluviale d'embarcations de faible tonnage. Le commerce par la voie d'eau prit véritablement son essor au XVIe siècle, puis, au XIXe siècle, la rivière fut aménagée, pour améliorer la navigabilité : les portes marinières furent remplacées par des écluses à sas.      Pendant près d'un siècle, la Sarthe, du Mans jusqu'à sa rencontre avec la Mayenne, fut sillonnée par de nombreux bâtiments assurant le transport du charbon, des céréales, du bois, du chanvre, du marbre, du vin et du tuffeau. D'abord assurée par des gabarres tirées par des hommes ou des animaux de trait (bœufs, mais surtout chevaux), le transport fut, à partir de la dernière moitié du xixe siècle, l'apanage de péniches mues par des machines à vapeur, puis diesel ou de remorqueurs tirant plusieurs barges.   La Sarthe était navigable du Mans à sa rencontre avec la Mayenne, soit une longueur de 133 kilomètres (sur lesquels avaient été aménagées 20 écluses), mais la rivière souffrait d'un gabarit trop limité (33 m sur 5,20 m, avec un mouillage de 1,60 m), assez éloigné du gabarit Freycinet. Le développement du chemin de fer entraîna la disparition progressive de la navigation commerciale sur la rivière qui survécut jusqu'au début des années 1970.
 


        Voilà notre barrage et nous sommes donc obligés de revenir sur nos pas pour remonter vers le bois du Marin .
                                 Impossible de traverser...


                           Petite grimpette vers le Bois de Marin


     Ça Glisseuuuuuu!!! on s'accroche au grillage sur le côté les marches sont très hautes 

      Nous découvrons les 3 châteaux d'eau de Bois Marin appelé également Bois de Teillais, 

 Vous voici arrivés devant les châteaux d’eau. Pour y parvenir, vous venez d’emprunter l’un des deux chemins (charrières) en croix, réalisé à la fin du XVIIIe siècle afin de pouvoir faire passer des charrettes et de borner l’espace.
Sans doute avez-vous été frappés par la présence de bornes, tel la grande et la petite au pied des trois châteaux d’eau. Peut-être en verrez-vous d'autres en vous baladant dans cet espace forestier d’une superficie de 54 ha. Sur les 42 bornes à l’origine, 16 sont encore visibles. Elles ont été mise en place du 26 au 31 mai 1783 et portent sur leurs flancs des inscriptions : un ou deux chiffres et la lettre « C » signifiant « coupe ».
D’ailleurs, qui est le propriétaire des lieux ? Depuis la Révolution, c'est un bien collectif appartenant à la commune et à Le Mans Métropole puisque celui-ci a été confisqué au clergé. En effet, comme l’indique un plan daté du 30 avril 1723, il dépend de la Chapelle Royale du Gué-de-Maulny. Toutefois, cette possession d'une surface est de 50,86 ha , lui appartient vraisemblablement depuis fort longtemps déjà. Affinant leur inventaire, un géomètre et arpenteur des Eaux et Forêt de la maîtrise du Mans appelé par les religieux apporte le 13 août 1728 les observations suivantes : « Bois de taillis de chesnes, chataigners, coudres, érables et autres faux bois de médiocre nature ».
A quoi servait ce domaine ? Espérant y prélever 20 000 pierres, une demande pour l’ouverture d’une carrière de grès est formalisée le 24 décembre 1770. L’action semble avoir bien abouti car, dès le 8 avril 1741, des récupérations de murs dans "le bois Marshain" sont attestés et poursuivi en 1750, 1764 et 1765 pour la construction de la route du Mans à La Flèche. Rien ne détermine en tout cas là le lieu exact dans le bois et le volume finalement prélevé.
En tout cas, l’exploitation régulière du bois est certifiée. Par exemple, le 14 février 1775, Louis-Jacques de Blanchardon, grand maître des Eaux et Forêts du comté du Maine a estimé à « 5 600 livres la valeur des anciens baliveaux du bois Marhain, organisés en 25 coupes réglées ».
De Marshain à Marin, il n’y a qu’un pas… ainsi, au cours des siècles, cet espace forestier a porté différents noms  : Marhaing, qualifié ainsi sur un plan de 1571 ; Marrhain en 1804, Marin en 1844,
Marshain aujourd’hui sur le cadastre ou encore bois de la Foresterie.

D’ailleurs, pourquoi le nom de « Marin »? Quelque soit sa forme (Marshain, Marhaing, Marchaing, Marrachin et même Marshain), le mot « Hain » en langue germanique signifie « bois sacré ». Bois de la Foresterie renvoie à son accès dans la partie privée avec le château de la Foresterie . Bois de Chaoué puisqu’il est dans ce quartier. Quelque soit sa dénomination, certains regretteront la disparition du « petit château » à l’entrée du parc municipal détruit à l’occasion de la construction de l’école Jules Ferry.

La folie de Charles VI dans le bois de Teillais

Sur la carte de la Sarthe du XIXe siècle est indiquée la Tour aux Fées et le bois de Teillais.
Teillais, ça ne vous dit sûrement rien alors cherchons un peu du côté de son étymologie. Variante orthographique de "teillet", ce mot est issu du latin "tilia", "teille" ou "tille" signifie « tilleul » et par extension l’écorce des brins de chanvre. D’ailleurs, l’action de "teiller" ou "tiller", en ancien français "tillier", correspond au fait de détacher à la main les filaments de la tige du chanvre ou du lin pour les transformer en filasse. Ce geste était effectué autrefois par le tisserand ou le marchand de toiles. Vous vous demander sûrement pourquoi s’attarder sur le bois de Teillais ?
Que s’est-il passé exactement en cette journée du
5 août 1392 ? C’est le début d’une après-midi torride. Âgé de 24 ans, le roi Charles VI, quitte le Mans à la tête d’une troupe de 4400 hommes dans un but punitif. Surnomment le Bien Aimé pour avoir délivrés ses sujets des exactions de ses puissants oncles, il entreprend une expédition contre le duc de Bretagne, seigneur de Sablé, Jean IV de Montfort, allié aux Anglais car celui-ci avait refusé de livrer son cousin Pierre de Craon coupable d’une tentative de meurtre sur Olivier de Clisson, un fidèle du roi. C’est ainsi, alors que le roi traversait la forêt du Mans, un illuminé surgit devant le roi, saisit la bride de son cheval et lui crie : « Arrête, noble roi, tu es trahi ! » Bien que l’importun fut chassé, Charles VI fut choqué. La chevauchée reprît. Soudain, le page du roi s’endormit laissant tomber inopinément sa lance sur le casque d’un soldat. Au bruit, Charles VI qui s'était assoupi sous l'effet de la chaleur, mal remis de l’étrange rencontre qu’il venait de faire, tira son épée et chargea sur les membres de son escorte tuant plusieurs de ses serviteurs et soldats. Le souverain étant hystérique, six membres de sa suite furent tués avant de pouvoir le maîtriser et le lier pour le ramener au Mans pitoyablement installé sur un chariot. Dès lors, ce jeune roi prometteur ne retrouva plus sa raison, gardant quelques périodes de lucidité de plus en plus rare au fil du temps Ce fameux épisode au cours duquel le roi perdit la raison fut décrit avec un dialogue imaginé par Pierre Naudin dans « Les Fureurs de l’été ».


 

      Petite pause pour reprendre des forces après cette traversée boisée.


                          Nous sommes sur le chemin de la mission très boueux.

 

 Nous cherchons où poser nos chaussures pour éviter un gros "décrottage" au retour


 

       Le terrain de moto-cross de la Ville d'Allonnes

     Parc François Cévert



        Une bonne nouvelle pour éradiquer ces frelons très agressifs.

     Nous traversons la plaine aux sports pour emprunter le pont qui enjambe le Bd d'Anjou.




                
    


               



   Nous voilà de retour et très heureux d'avoir participé à cette première randonnée de l'année 2025

 
  
Le théâtre de Chaoué. "Le Théâtre de Chaoué accueille, accompagne et soutient les nouvelles créations. Chaque spectacle programmé au théâtre a été entièrement créé, ou en partie, dans notre lieu sous la forme de résidence de création. Depuis 2019, le Théâtre de Chaoué est administré par l’association Les Jeunes Poussent. Ses principales missions sont : • L’accueil en résidence d’équipes artistiques • L’accompagnent à la création de spectacle des artistes associés au Théâtre de Chaoué • La programmation de spectacles • L’organisation du festival « Les Veillées » • L’Éducation Artistique et Culturelle d’élèves d’écoles de Sarthe • La mise en place et l’animation d’ateliers d’Art Dramatique avec des nombreux partenaires"

 

                  Photos de nos 37 randonneurs (euses) de ce 9 janvier 2025


 



UN GRAND MERCI A NOS ANIMATEURS:
 Bénédicte,Claude, Bernard et Jean-Yves


A BIENTÔT SUR LES NOMBREUX CHEMINS DE RANDONNÉES DE NOTRE DÉPARTEMENT SARTHOIS .......

 Je rappelle pour ceux qui découvre ce blog, vous pouvez adhérer à l'association LSR72

12 rue Béranger 72000 Le Mans. Tel:0243877951/Portable:0687140936

permanence le : LUNDI Après-Midi .

*d'autres activités : Bowling, Danse, Scrapbooking, Atelier mémoire, voyages,marche nordique, Marche douce,  informatique, Gymnastique,Théâtre, Peinture sur soi, Karting, Atelier mémoire etc...