Rando Château L'Hermitage 02/02/2017

 "Château l’Hermitage"
   Du 02 février 2017


            






    Itinéraire: rando découverte 

   Nombre de participants: 43
Terrain: Boisée
Température: +/- 10° nuageux et pluvieux(dommage)
Parcours: 7 Km (tous marcheurs)
Dénivelé: +107m
Dénivelé négatif: -107m
Durée du parcours: 2h12mn18
Point Haut:144m
Point Bas: 98m
Ceux qui aimeraient visionner les images du parcours identique à celui d'aujourd'hui,cliquer sur le:27 novembre 2015  .

              La Fredonnière:

La Fredonnière était occupée en 1931 par la famille Morin et l'occupation de la Fredonnière par la famille Landeau  en 1936.
L'histoire de Marie-Rose (née en 1903 à Paris décédée en 1989) et Auguste Landeau (né en 1899 décédé en 1970) et leurs enfants, remonte à l'occupation en 1942 ; La Fredonière  ( sur la commune de St Ouen en Belin) est une plaque tournante pour le placement des familles "Juive" dans les fermes de notre région.Marie -Rose enfant de la DDASS , fera connaissance en 1919 avec ma G-Mère enfant elle aussi de la DDASS en 1908 et un autre enfant Yvonne Goupil à la ferme des Müller à la belle croix. Ma grand-mère Marie-Louise B la considérait comme sa "sœur de lait". Auguste l'époux de Marie Rose  allait à la gare d'Ecommoy récupérer les familles et les emmenait dans sa carriole à la Fredonnière. Léontine Regereau épouse de Mr Tiercelin de de son nom de résistante "TINA" qui était une grande amie de ma grand-mère ( Marie-Louise B )  habitait Paris et tenait une herboristerie, elle était "convoyeuse"avec sa vieille traction noir. Son travail consistait à prendre les enfants pour les placer dans les fermes de la région sarthoise .C'est un 13 décembre 1943, que "TINA" arriva à la ferme de mes grands-parents (Marie-Louise et Albert B) "le chandelier" sur la commune de Mansigné quelle déposa la famille Majtelès, Tobias le père,Dijvorark la mère, Armand,Roza,André et Michel le petit dernier. Le père Tobias était originaire de Wolbrom en Pologne il épousa Dijvorack en Allemagne ils eurent un premier enfant à Magdeburg  Wolf(Armand) en 1932 ,puis à l'arrivée du nazisme partirent pour la France à Paris. Tobias s'installe rue Pétion à Paris il reprend son métier de tailleur d'habits et son épouse secrétaire , ils auront deux autres enfants Roza en 1934 et André en 1941. A la rafle du val d'hiv Tobias sur dénonciation sera embarqué et libéré le 5 novembre 1943 par les bonnes grâce de son épouse suite à cela il arriva un petit Miche en juin 1943. La pression était trop grande ils s’enfuiront par les égouts de de Paris pour rejoindre un établissement religieux Notre-Dame de Sion. Les religieux leur feront de faux papiers et organiseront leur destination sur la Sarthe. Leurs arrivées à la ferme du "Chandelier" le 10 décembre 1943 mes grands-parents(Marie-Louise (née en 1907 décédée en 1992) et Albert B ( né en 1908 décédé en 1986)  les ont accueilli comme leur propre famille et les ont hébergés et cachés avec les quatre enfants de la maison (Jean mon père, son frère et ses sœurs) Tous dormaient dans un espace réduit de deux pièces en"tête bêche"(4 par lits). Armand et mon père son devenu de véritable frère, ils allaient garder les vaches ensemble et bien d'autre travaux de ferme et Roza (9ans) aidait comme elle pouvait aux tâches ménagères. Ils partir de la ferme à la libération pour regagner Paris puis Israël: j'ai retrouvé avec difficulté la famille Majtelès en Israël qui avait changé de nom. En premier Armand avec qui nous passions de longs moments qui téléphone, il me raconta leurs fuites et leur arrivée à la" Fredonnière" puis au Chandelier. A la" Fredonnière" quand les Allemands passaient les enfants allaient vite se cacher sur la butte de St Thibault , où existait un souterrain qui les emmenait  jusque dans les caves du prieuré de château l'Hermitage, là les Allemands entreposaient souvent leurs armes, Au chandelier chez mes grands-parents, les voisins étaient de fervent "pétainistes"  et posaient beaucoup de questions. Le soir Armand allait à l'école avec mon père (Jean) pour ne pas être découvert. Le maître d'école avait bien compris qui  que c'était un enfant "juif". Tobias Majtelès décèdera en 1977 et son épouse en 1970. Notre rencontre avec Roza et ses enfants se fera en mai 2009 avec une émotion et les yeux humides de retrouvaille , mon père (Jean)avait quitté une petite fille de 9 ans, il retrouvait une grand-mère de 75ans , la seule survivante à ce jour et malheureusement pas en bonne santé. Elles reviendra nous voir en France pour la remise de la médaille des "Justes parmi les nations"en 2012  pour toute notre famille. La famille Landeau sera aussi reconnu "Juste parmi les nations"en 2001.   Dans la Sarthe 40 familles ont été nommé "Justes Parmi les Nations"
*ceci un un raccourcis de cette histoire, l'intégralité étant conservé.

       La "Fredonnière"

 le diplôme et la médaille de reconnaissance
 de "Juste parmi les nations de mes Grand-parents"Marie-Louise et Albert B.
en 2012 à Notre Dame de Sion.









Au retour de notre randonnée une visite à l'église du prieuré conventuel de Château l'Hermitage en images

On se trouve ici entre la butte de St Thibault (114m) et les Aunettes, La butte (où se trouvait jadis un vieux château fort) de St Thibault nom d'un vieille ermite vers les années 1100 à résidé ici et lui à laissé son nom,Cet ermitage autrefois était couvert de forêts où les moines possédaient d'importants droits d'usage.Cet ermitage fut probablement dans des temps reculés une forteresse gallo romaine , Du Guesclin remporta une célèbre victoire sur les Anglais le 4/12/ 1370 à Pontvallain. Par beau temps on peut apercevoir la cathédrale du Mans. Le dernier ermite s'appelait M.de Sainte Cézanne, La révolution de 1700 ayant renversé la chapelle elle avait été converti en habitation rurale. Le prieuré conventuel certain le font remonter au VIsiècles, et d'autres en 1256 et aurait appartenu à la communauté de St Augustin. En 1777 il y avait encore 12 religieux dont cinq seulement avait le titre de prieur régulier. Il se composait d'un énorme clocher carré en grès ferrugineux dont le couronnement a été détruit puis refait. Plusieurs fois brûlé par les Anglais , pour un temps l'Ermite Gilbert, Hély de la Flèche, puis concédé par Foulque roi de Jérusalem et converti en prieuré et donné définitivement Par Geoffroy  son fils surnommé Plantagenet, dans la chartre qu'il octroya à Gilbert et à ses frères ermites en 1444? ce prince donna 10 livres pour la construction de l'église dédier à la Ste Vierge, La seconde chartre octroya par Guillaume de Passavant évêque du Mans, confirma en 1146 cette fondation en faveur de l'ermite Gilbert.L'Ermite Gilbert un drôle de bonhomme on lui accorda le miracle d'avoir emprisonné les bêtes sauvages qui dévastaient les jardins clos et grâce a cela il obtint de Plantagenet la propriété du terrain du prieuré. La chapelle de la vierge a été remaniée une fois à la fin du XV s.Le prieuré conventuel fut vendu en 1791 comme bien nationaux. St Thibault sera vendu à Jean-Joseph Robineau de Luché pour 31000 livres. Après la révolution le château aurait été racheté le franc symbolique par l'instituteur, Monsieur Pottier et rénové par ses propres moyens, hélas de nombreuses pierres auraient été prélevées pour la construction du château voisin? On raconte: En 1753 une bête féroce, un Loup-Cervier peut-être parcourut le territoire de la forêt de Douvres* et jeta la terreur dans le pays .Suivant la tradition beaucoup d'enfants furent dévorés,l’effroi fut général tout le monde prit les armes"Le Marquis de Mailly,père du Maréchal, fort âgé ,alors monta sur sa mule blanche à la rencontre de cet animal,qui se changeait en femme ou en bête à volonté,et ne put le rencontrer, mais un garde du prieuré de château l'hermitage à qui le prieuré remis des balles bénites, le surprit sur la butte de Montagenet, le tua, mais fut tellement effrayé des cris qu'il jeta, lorsqu'il se senti blessé qu'il mourut de frayeur.En contre bas coulait le ruisseau du Pin qu'on appel aussi des ermites et la rivière l'Aulne suivait un pont de bois placé au dessous du moulin situé sur ce ruisseau,nommé pont-aux-ermites traverse la commune .Une autre source venant du Sud ,fournit de l'eau à un canal du jardin de l'Abbaye et je jette dans le ruisseau du pin.Il existait "le Moulin du Pin" un moulin à blé sur le ruisseau du pin.

Deux rangées de six stalles,chacune de chaque côté du cœur,A l'extrémité de chacune des rangées, du côté de la nef  est une tête sculptée; au nord, une tête de fou encapuchonnée au sud ,un moine peut être en prière.Les miséricordes des stalles sont sculptées de motifs divers . Côté nord cerf,truie qui file,dragon,visage d'homme,chimère,singe ou renard habillé en moine et faisant un sermon a un coq et deux poules.Côté sud:petit éléphant monté par un singe,feuille de vigne,animal fantastique portant une tour crénelée,fleur,escargot.
En 1793, l'église avait 26 stalles . certaines avaient été vendu. et aujourd'hui récupérées.

Gisant de Marie de Bueil XVs épouse de Beaudouin de Creon,sœur de Jean de Bueil, amiral de France de St Calais.
La gisante les mains jointes porte une robe et une cotte pourvue d'ornements,la tête couronnée, repose sur un coussin garni de gros glands.Aux pieds, un chien sort de dessous les plis de la robe.Sur la face antérieure du soubassement du tombeau ,un écusson sculpté de deux anges, ainsi que le blason parti de Crenon et Bueil. La polychromie ancienne(ocre,jaune et rouge) est restée bien conservée.

Le soubassement du tombeau de Marie de Bueil,les mêmes armoiries se retrouveraient dans l'église de Mansigné,où était la statue de Beaudouin de Crenon,qui y était inhumé.

Saint Christophe avec l'enfant Jésus:
St Christophe s'avance tenant des deux mains un bâton,il lève les yeux vers l'enfant sur ses épaules tenant d'une main un globe avec une croix,Sur le milieu du côté gauche,un ermite s'avance,sous l'ermite trois écussons : à droite une nef navigue sur la mer,sur la droite au-dessus, la vierge portant l'enfant se trouve dans un petit médaillon de forme ovale. La représentation est très altérée.

Une chaire ce terme désigne un siège en bois à haut dossier , c'est aussi la tribune du prédicateur elle est placée traditionnellement du côté de l'évangile, à gauche pour les fidèles,

Vue générale du tombeau de Marie de Bueil

Le confessionnal daterait du :XVè

Le bénitier sur pied ovale en marbre

Autrefois il y avait un orgue,il a été  acheté par la fabrique de Château du loir et à la même époque furent vendu une douzaine de stalles qui se trouveraient à Sarcé? plus, un beau tabernacle doré que Mr Coulon curé de Pontvallain aurait placé sur l'autel de la sainte vierge dans son église?

Le cœur de l'hôtel est fermé par une grille en fer et deux Pilastres auxquels sont adossé deux statues, St joseph et st Mammes, la grande porte à été bâti par Geoffroy.

Statue en terre cuite peinte et dorée XVIII côté sud saint Denis ,il porte un costume d'évêque avec chape.Il tient sa tête mitrée avec ses deux mains gantées.L'histoire raconte dans la version de la Passion, écrite avant la fin du VII^e siècle. L’auteur montre alors Denis, à peine décapité, se lever, prendre sa tête dans ses bras et parcourir à pied et aurait marché vers le nord pendant six kilomètres la distance qui le sépare du lieu où il souhaite se faire enterrer ,à la fin de son trajet, il donna sa tête à une femme pieuse originaire de la noblesse romaine et nommée Catulla, puis s'écroula.On l'ensevelit à cet endroit précis et on édifia une basilique.

Lutrin en fer forgé, la partie inférieure du lutrin s'inscrit dans une
forme de tronc de pyramide à base triangulaire, avec des arêtes
à doubles courbure.Ces arêtes sont vêtues d'une ligne continue de
feuillage de chêne.Chacune des trois faces porte en son milieu un médaillon circulaire peint.Ces médaillons représentent; trois fleurs
de lyse d'or (armes du prieuré), l'assomption de la vierge,une main fermée tenant un cœur brûlant.Les supports du lutrin sont constitués par les trois arêtes se recourbant, en bas, vers l'intérieur.

Sainte femme peut être sainte madeleine? en terre cuite polychrome du XVII ou XVIII

l'intérieur du clocher

Statues en attente de restauration

Un tabernacle ou les moines plaçaient le ciboire,l'ostensoir et le lunule.Les tabernacles de nos églises, ces boîtes ornées ou petites armoires verrouillées, où l’on conserve le Saint-Sacrement, sont les lieux de « campement » du Christ eucharistique au milieu de nous ; le conopée, ou grand pavillon, qui les recouvre souvent, accentue encore le symbolisme de la tente.

 Un prie-Dieu en mauvais état
Au Moyen Âge, les fidèles assistent debout aux offices de la paroisse À partir du XVI^e siècle sont mis à la disposition, selon un ordre fixé par le coutumier des bancs ou chaises en bois loués au fermier adjudicataire de la « ferme des chaises » ou au marguillier , les prix fixes (majorés lors de messes solennelles) étant perçus par le chaisier ou la chaisière.

Meuble de rangement dans la sacristie

Peut-être le Le promenoir des moines?

Une vue générale du Prieuré


*je suis le propriétaire des D.R photos
Trans-vidéo72.







 

   Ancienne école du village fermée définitivement en 1933

L'intérieur de "l'abreuvoir" ou" le lavoir " alimenté par l'Aulne. Ce lavoir fontaine +/- 1771












* Forêt de Douvres anciennement forêt de la plaine du Berlinois,où elle occupait la majeur partie du territoire des communes de Requeil,Château l'hermitage,saint Biez et saint Ouen en Belin et rejoignait la forêt de lande Bourray remontant au nord presque jusqu'au portes du Mans et rejoignait au SSE par celle de Faigne ,les bois des Guilardières et de Chardonneux sont les restes de la forêt de Douvres
(typographique du département )
 * pour ceux qui désirent certaines photos en format normal, je suis à votre disposition
adresse mail: rando-libre72@gmail.com
Photos sous copyright et D.R (droit réservé) 
le copyright: trans-vidéo72 étant en D.R également
Merci à tous les participants pour cette journée.