Rando-libre72" le petit journal": Rando Guécélard 06/11/2015

"Guécélard"

Rando du 6/11/2015



Temps : pluie fine
Terrain: Humide
                                                    Randonnée avec pluie

Randonnée à Guécélard : 1 Circuit proposé
Parcours: - 8,7Km

Notre circuit du jour: Surface plat,en forêt,8,7km, facile, Durée: 2h30mn.

L'histoire de Guécélard, débute, bien avant que l'orthographe du nom actuel apparaisse.C'est au franchissement d'un petit cours d'eau appelé Rhonne, par un authentique chemin antique, connue pour sa section sarthoise sous la dénomination de Grand Chemin mansais, que vers le IV^e siècle un guerrier franc du nom de Coelhard s'est installé et a fait souche. L'archéologie en témoigne. Il faut attendre la fin du IX^e siècle, et les archives de l'Abbaye de St Mesmin pour découvrir un groupement d'habitations, formant ce que l'on pourrait appeler un hameau à caractère familial, sur la rive droite de la petite rivière. Sa dénomination avant le X^e siècle : le Gué de Coelhard.
Les moines de l'abbaye de la couture en 1135 érigent une chapelle, avec l'intention d'édifier un bourg sur la rive gauche du Rhonne. Ce n'est qu'en 1230 que la chapelle devient une église sous le vocable de la Nativité de la Vierge Marie, et sous l'appellation de Notre-Dame du Gué Seelard. En 1235, une paroisse naissante est citée dans plusieurs actes.
Cette église sera incendiée le 16 septembre 1380, lors de raids de la cavalerie anglaise basée à Pontvallain. Le même jour, les maisons fortes de Buffe et de Mondan étaient également saccagées et incendiées.Une seconde église sera élevée, construite par les habitants du hameau en 1505-1506, et elle figure dans plusieurs documents des archives épiscopales du Mans et de Tours.
Le culte de St Maclou, instauré par Erispoë vers⁸⁵⁵, fut honoré pendant presque un millénaire par de grandioses pèlerinages annuels dans les édifices religieux guécélardais, jusqu'en 1792.
Cette nouvelle église est vendue comme bien national en 1792. Elle abrita un bataillon, puis fut démantelée. Un troisième lieu de culte fut construit, là où se trouve l'actuelle église, la bénédiction de cette grande chapelle fut le 22 décembre 1841. Édifiée sur un banc d'argiles, le 22 décembre 1891, elle fut retirée du culte, le clocher lézardé, s'effondrait par pans. L'église que l'on voit au quotidien a été construite de 1893 à 1897, et elle était consacrée le 2 octobre 1900, par Monseigneur Bonfils de Forcalquier, dont les armes sont sculptées au balcon du ^jubé.
L'évolution du hameau du Gué de Coelhard a été très lente et a été sujette a de nombreuses vicissitudes du IXèS à la première moitié du XV^e siècle. La platitude sur laquelle se développe le territoire communal guécélardais (environ deux lieus)a donné aux cavaleries bretonnes de Nominoë, puis de son fils Ersipoë, celle des Norman's, des comtes d'Anjou, de Guillaume le Conquérant, des Anglais en alternance avec celle des Français, bien des occasions de charges et de galopades dévastatrices pour les récoltes et pour les habitations. Aussi, l'on peut constater sur de nombreux plans et cartes antérieurs au XVIII^e siècle, les dénominations de Guessellard, de Grand Bourg, pour ce que nous appelons de nos jours le Vieux Bourg, et de Petit Guécélard pour les quelques habitations se situant près de l'église.
L'historiographie de Guécélard proprement dite est étroitement liée à celle du « Grand Chemin mansais ». Ce chemin qui dès le bronze moyen a relié l'estuaire de la Seine, à l'embouchure de la Loire, pour être plus précis la rive gauche de la Seine à la rive droite de la Loire, s'embranchait vers Rémalard, à une autre voie importante : Paris à Paimboeuf (important arsenal royal), par Bellême, Le Mans, Guécélard, La Flèche,Angers,^Nantes.

Historique de Guécélard
C'est en 1880 que la commune de Fillé cède une partie de son territoire pour la création de Guécélard.
Au Haut-Moyen-Âge, c'est-à-dire au V-VIème siècle, passées les exactions qui marquèrent l'anéantissement de l'empire Romain d'Occident, qui furent appelées pour l'Histoire " les invasions germaniques " ; le " Pays de Bourray " en l'occurence l'actuel territoire communal de Guécélard, était représenté par une vaste étendue boisée qui des portes de la Cité Mancelle se développait vers de Sud et le Sud-ouest, entre les rives gauche de la Sarthe, et droite du Loir, escaladant le Plateau de La Fontaine-Saint-Martin.
On peut affirmer que du Xème siècle au XVIème siècle, ce que nous appelons de nos jours la commune de Guécélard, n'a été qu'un enchainement alterné de peuplement et de dépeuplement.

Un document des Archives Nationales de Paris, daté du 3 juillet 866, nous révéle que le hameau du Gué de Coelhard " ......là où le comte Gozdrid, accompagnant la dépouille de son infortuné frère, le défunt comte Hervé, et de quelques hommes d'armes... marquèrent un arrêt vers leur retour à la cité du Mans.....quelques feux....". Le feu ( unité d'imposition ), comprend un ménage, c'est-à-dire le couple et ses enfants ( on comptait de cinq enfants à quelques fois dix ), des ascendants et même des collatéraux ( frère, soeur, beau-frère, belle-soeur ). Au IXème siècle, un feu équivalait approximativement de dix à douze personnes minimum.
L'enclos, où vivait ce Guécélardais, comprenait invariablement une chaumine, habitation rectangulaire de 4 mètres rarement 6 en longueur, sur 3 de largeur. Reposant sur quatre troncs mal équarris, les murs constitués de branches entrelacées garnis de torchis ( mélange de sables, d'argiles et d'herbes ), couverte en chaume, le plus souvent en bottes de genêts serrés. Le foyer était central, une ouverture dans le toit permettait à la fumée de s'échapper. A quelques mètres s'élevait une " estable - étable " pour abriter la vache, et le porc, la fortune de la famille. A proximité, le " courtil - jardin ", le " clos - terrain bêché ", et dans le cas spécifique du " Gué de Coelhard, une vachère - un petit pré ", le tout enserré par une haie épaisse, infranchissable, réalisée d'arbustes épineux, parfaitement entretenues.
A l'ensemble des quatre ou cinq enclos, un fossé profond cerné le pied des haies à l'extérieur. C'est l'une des visions, que les rares textes nous permettent d'avoir du hameau du Gué de Coelhard, antérieuremnet au Xème siècle. Ces traces sont discernables sur une photos aérienne. Ces haies, étaient le seul et unique moyen de défense et de protection contre les bêtes noires et rousses peuplant les bois voisins, et surtout contre tous les malfaisants à deux " pattes ". Les terres du courtil, et du clos étaient tout particulièrement fécondes, soignées et productrices la présence en tout liberté des animaux domestiques et des volailles, le dépôt des détritus ménagers, amendaient en permanence cette terre maigre.
Les quelques enclos familiaux, voisins et contigüs qui formèrent l'embryon du hameau qui porta pendant quatre siècles le nom de " Gué de Coelhard ", puis deux autres siècles celui de  "Gué de Seelard ", disposait de part et d'autre d'un " vieux chemin ", à son point de franchissement d'une petite rivière ; constitue incontestablement la charnière de notre commune.
( voir:http://www.guecelard.com/) très bien documentés